L’intérim est une situation professionnelle provisoire, l’objet d’un contrat temporaire aux caractéristiques un peu différentes de celles des contrats de travail à durée indéterminée. Que faut-il savoir à son propos ?
Intérim : un contrat de travail spécial
Le contrat d’intérim ou contrat de travail temporaire est une des exceptions aux règles communes du droit du travail. S’il accorde à l’intérimaire les mêmes droits au traitement équitable et aux mêmes prestations dont bénéficient les salariés de son entreprise d’accueil, quelques particularités le différencient :
- Le contrat d’intérim découle d’un autre contrat dit « de mise à disposition ». C’est un accord à caractère commercial passé entre l’entreprise de travail temporaire ou agence d’intérim qui « missionne » l’intérimaire d’une part, et l’entreprise utilisatrice qui emploie véritablement le travailleur en intérim.
- L’agence d’intérim chapeaute entièrement l’intérimaire sur tous les aspects : paperasse administrative, rémunération, mutuelle et prévoyance… Elle a la charge de toutes les obligations d’un employeur.
- L’intérimaire n’a pas de relation juridique avec l’entreprise utilisatrice qui l’accueille. Il est cependant professionnellement soumis aux ordres de ses supérieurs hiérarchiques et fonctionne au respect de sa ou ses missions.
Intérim : les avantages
On reproche souvent à l’intérim son caractère provisoire ou précaire, sachant notamment qu’il existe un délai de carence entre 2 contrats, durant lequel l’intérimaire ne peut être engagé pour une autre mission. Sans compter que comme tout cas de chômage, l’employé en intérim n’est généralement pas assuré d’obtenir un autre contrat, ou d’attendre plus ou moins longuement avant de trouver un autre. Mais cette situation est pour le moins avantageuse pour certains candidats qui recherchent une certaine flexibilité temporelle, de façon à équilibrer sa vie familiale et sa situation professionnelle. Et d’ailleurs, dans cet ordre d’idées, quelques bénéfices font de l’intérim une situation professionnelle idéale :
- Même salaire et même traitements sociaux qu’un employé au titre d’un contrat CDI ou CDD traditionnel
- Bénéfice d’une indemnité compensatrice de congé payé
- Bénéfice d’une indemnité de fin de mission au montant équivalent à 10% du salaire total brut
Le marché du travail en intérim est florissant, du fait d’un intérêt grandissant des entreprises vis-à-vis de cette formule. Les offres ne sont donc pas rares et permettent d’espérer une certaine continuité. Il suffit souvent d’adhérer à une agence d’intérim fiable et située dans son territoire. On peut s’orienter vers un établissement de travail temporaire spécialisé dans une branche ou un secteur d’activité, ou vers une agence d’intérim généraliste.
Contrat d’intérim : les limites
L’inconvénient de l’intérim réside donc globalement dans sa durée. À la fin de la mission, en cas d’arrêt maladie ou encore d’accident de travail, l’intérimaire se trouve comme sans emploi : il n’est pas rémunéré. Heureusement, s’il remplit les conditions, dont une inscription à Pôle Emploi, il peut toujours bénéficier d’une allocation de chômage. Cette dernière peut même être actionnée au cours d’un contrat où le salaire de l’intérimaire est plus bas que le précédent.
En tout cas, pour être au fait de ses droits et des risques dans une situation d’intérim, il suffit de demander le soutien d’une agence d’intérim de sa région, département ou ville.